André Schmitz, Président des Amis de la Bibliothèque d’État de Berlin, a remis à Éric de Rothschild, cofondateur du Projet Aladin, le prix Max Herrmann lors d’une cérémonie organisée le 15 mai 2024, à la Bibliothèque d’État de Berlin en présence d’Achim Bonte, Directeur général de la Bibliothèque ; d’Armin Laschet, ancien ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Président de l’Institut des Accords d’Abraham en Allemagne et député au Bundestag, ainsi que d’une délégation du Projet Aladin composée d’Yves Kugelmann, Président du Projet Aladin Europe, et d’Abe Radkin, Directeur exécutif.

Ont participé également à cet événement de nombreuses personnalités internationales issues du monde diplomatique, universitaire et de la société civile, parmi lesquelles on peut citer : Son Excellence François Delattre, Ambassadeur de France en Allemagne ; Son Excellence Ahmed Waheeb Maaz Ahmed Alattar, Ambassadeur des Émirats Arabes Unis en Allemagne ; Bakhriddin Aslanov, attaché diplomatique de l’Ambassade d’Ouzbékistan ; Julien Acquatella, responsable de l’antenne berlinoise de la CIVS ; Judith Epstein, Présidente de la Société pour la promotion de la culture et des traditions juives et Gabriele Appel, Directrice Nationale Allemande de la Fondation Jérusalem.

Le prix Max Herrmann a été décerné au Projet Aladin pour ses efforts dans le domaine du dialogue interculturel comme outil de lutte contre la haine, à travers sa Bibliothèque en ligne qui met à disposition de tous des ouvrages sur la Shoah en arabe et en persan.

Achim Bonte, Directeur général de la Bibliothèque d’État de Berlin, a souligné dans son discours que les enseignements tirés des ouvrages de cette Bibliothèque sont une contribution importante pour que les forces de la raison et du dialogue ne s’épuisent pas, en particulier en ce moment où « nous sommes face à l’inadmissible montée de l’antisémitisme et de l’intolérance. »

André Schmitz, Président des Amis de la Bibliothèque d’État de Berlin, a quant à lui remercié le Projet Aladin pour ses actions en faveur du dialogue interculturel et interreligieux. Pour lui, les ouvrages du Projet Aladin sont un « appel collectif à la conscience et à la vigilance adressé à chaque lectrice et lecteur. » Il a ensuite fait un parallèle entre Max Herrmann et le Projet Aladin qui sont tous deux « animés par l’espoir que l’éducation et le savoir peuvent soutenir les forces de la raison et du dialogue. » Il a conclu ses propos en appelant à ne pas abandonner cet espoir, même face aux abîmes les plus profonds de l’humanité.

Éric de Rothschild a remercié à son tour les Amis de la Bibliothèque d’État de Berlin d’avoir octroyé au Projet Aladin le prestigieux prix Max Herrmann. Après avoir rappelé les missions du Projet Aladin, il a souligné que selon certains la lutte contre la haine et l’intolérance est peine perdue, mais que si nous nous laissons gagner par le défaitisme, alors nous laisserons la haine l’emporter. Il a conclu avec ses mots son discours : « dans cette guerre contre la haine, l’ignorance et l’extrémisme, notre arme stratégique reste toujours l’éducation, l’écrit et le livre. »

Enfin, Armin Laschet a lui aussi rappelé l’importance de l’éducation comme « antidote contre la haine. » Il a ensuite insisté sur la nécessité des actions comme celles menées par le Projet Aladin et par sa propre organisation, l’Institut des Accords d’Abraham en Allemagne. Pour lui, le contexte actuel qui nous mène à un repli communautaire doit être vu comme « un défi supplémentaire qui nous pousse à agir toujours plus pour le dialogue interculturel et l’éducation à la connaissance de l’autre. »

Photo 1 : Éric de Rothschild, cofondateur du Projet Aladin, recevant le prix Max Herrmann des mains d’ André Schmitz, Président des Amis de la Bibliothèque d’État de Berlin

Photo 2 : Discours de Éric de Rothschild

Photo 3 : Armin Laschet, Président de l’Institut des Accords d’Abraham en Allemagne, député au Bundestag