MASTERCLASS INTERNATIONALE : LE DIALOGUE INTERCULTUREL DANS UN MONDE DÉVASTÉ PAR LA GUERRE

Son Excellence le juge Mohamed Abdelsalam, secrétaire général du Muslim Council of Elders et du Higher Committee for Human Fraternity (EAU) et Leah Pisar ont engagé un dialogue approfondi avec les étudiants de l’Université Internationale pour le Leadership Interculturel, en abordant l’importance de la construction de la paix à travers des initiatives interreligieuses et en soulignant le rôle essentiel des jeunes dans la promotion de la compréhension mutuelle et de l’amitié entre les cultures.

Le juge Abdelsalam a insisté sur l’importance du respect de la diversité, et sur le fait que le respect des différences doit aller de pair avec l’encouragement de l’amitié et de la compréhension mutuelle. Il a rappelé que la fraternité humaine, prônée par des figures comme le pape François et le Grand Imam d’Al-Azhar, reposait sur l’idée que, malgré toutes nos différences, il était possible de travailler ensemble de manière harmonieuse pour protéger les valeurs communes de l’humanité. Cette amitié entre deux grandes figures religieuses de confessions différentes illustre que le dialogue interreligieux et la compréhension mutuelle ne sont pas seulement possibles, mais nécessaires à la paix dans le monde.

Il a souligné que le monde traversait une période de grande souffrance, marquée par des conflits géopolitiques et des crises humanitaires. Bien que la situation puisse sembler sombre, il a exprimé sa confiance en l’avenir grâce à des initiatives comme l’Université Internationale pour le Leadership Interculturel, qui permettait à des jeunes de tout horizon de se rencontrer et d’échanger. Il a parlé de l’importance de voir des jeunes de différentes cultures vivre, travailler et apprendre ensemble, développer des amitiés durables, agissant comme des artisans de la paix en période de crise.

 

Leah Pisar a exprimé la conviction que les jeunes générations avaient le pouvoir de transformer les relations internationales par leurs actions.

Pour le juge Abdelsalam, des rencontres avec des étudiants comme celle-ci sont des occasions essentielles de renforcer la compréhension et la coopération entre les différentes cultures et religions. Il a rappelé qu’en période de crise, le véritable défi est de rester fidèle aux principes de vérité, de justice et de solidarité humaine. Il a appelé à un effort concerté pour changer cette réalité, non pas en fermant les yeux sur les difficultés, mais en agissant avec courage et détermination pour promouvoir la paix.

Un point central de la discussion a été le rôle des médias et des algorithmes des réseaux sociaux dans la formation de l’opinion publique. Le juge Abdelsalam et Leah Pisar ont mis en garde contre les dangers de la désinformation et de la polarisation causées par des sources d’informations uniques et parfois biaisées. Ils ont dénoncé la manière dont certains groupes extrémistes utilisaient les médias et les réseaux sociaux pour propager leurs idéologies, contaminant ainsi les esprits et exacerbant les tensions. Ils ont encouragé les étudiants à vérifier leurs sources d’information et à chercher la vérité avec discernement, soulignant que « les médias peuvent éclairer tout autant qu’ils aveuglent les esprits ».

En conclusion, Leah Pisar et le juge Abdelsalam ont mis en garde contre l’impact négatif de certains récits sur les réseaux sociaux et ont encouragé les jeunes à poursuivre leur propre quête de vérité et de compréhension. Le sentiment d’impuissance face aux crises ne doit pas conduire à la passivité, mais plutôt inspirer chacun à trouver des moyens d’agir de manière constructive.

La discussion s’est terminée sur une note optimiste, mettant en lumière le potentiel des « jeunes leaders » pour favoriser un changement positif autour d’eux grâce à la compréhension et à la coopération au-delà des frontières culturelles et religieuses.